Le métier, la matière

Création artisanale traditionnelle & contemporaine

La vannerie est un savoir-faire ancestral qui consiste à entrelacer des végétaux afin de créer des objets pratiques, ludiques, décoratifs ou artistiques.

Cet artisanat est reconnu métier d’art par l’institut national des métiers d’art.

C’est également un métier rare, puisque l’on dénombre à peine 300 vannières et vanniers professionnels en France.

En France, la vannerie professionnelle se réalise beaucoup en osier car il s’agit d’une matière locale, contrairement au rotin, qui pousse dans les régions tropicales, notamment en Asie du Sud-Est. Il existe une multitude de plantes tressables comme le chataignier, le noisetier, le cornouiller, la bourdaine, l’orme, le chèvrefeuille, le jonc, la ronce, etc.

Qu’est-ce que l’osier ?

L’osier est une pousse de saule d’un an (Salix). Il peut se trouver dans les jardins et sur les bords de routes.

Pour créer des pièces de qualités, le vannier a besoin de brins d’osier souples, longs, fins, sans ramifications et en grande quantité, difficilement trouvable sur des saules sauvages. Il s’adresse donc à un osiériculteur dont le métier est de cultiver de l’osier.

Une partie des vanniers sont également osiériculteurs afin de gérer l’intégralité de leur production.

Il existe plus de 300 variétés de saules. Seule une vingtaine a les qualités requises pour être utilisés en vannerie. Chaque variété d’osier a des caractéristiques techniques et des coloris différents, ce qui offre une riche palette de couleurs allant du rouge au noir en passant par le orange et le vert.

Le travail de l’osiériculteur

L’osier grandit en pleine terre. Il est coupé à la fin de l’automne ou en hiver puis trié par taille.

– une partie est mise à sécher pour se conserver : on obtiendra de l’osier brut, c’est-à-dire avec son écorce colorée,

– l’autre partie est mise au routoir (bassin permettant à l’osier de garder les pieds dans l’eau). Au printemps, lorsque l’osier repart en végétation, c’est le moment de le peler ou de l’écorcer, c’est-à-dire que l’on sépare l’écorce du brin d’osier : on obtiendra de l’osier blanc.

Le travail du vannier

Afin de réaliser une pièce, le vannier sélectionne minutieusement les brins qu’il va utiliser. Il les choisit en fonction de leurs longueurs, diamètres, couleurs et souplesses.

Les brins ainsi choisis sont mis à tremper dans l’eau pour retrouver toute leur souplesse. Après 2h (pour l’osier blanc) à 2/3 semaines (pour l’osier brut), ils peuvent enfin être travaillés.

Pour faire de l’architecture végétale, le travail est différent, le vannier va utiliser de l’osier frais, encore plein de vie, juste après la récolte.